Urgence numérique : Gabriel Attal et Marcel Rufo veulent protéger les jeunes des écrans

Société

Urgence numérique : Gabriel Attal et Marcel Rufo veulent protéger les jeunes des écrans

Modifié : 11h09

Face aux dangers des écrans sur la santé mentale des jeunes, des mesures drastiques sont proposées par deux experts.

La santé mentale des jeunes est menacée par l'utilisation excessive des écrans et des réseaux sociaux. C'est le message alarmant que portent l'ex-Premier ministre Gabriel Attal et le pédopsychiatre Marcel Rufo. Dans une tribune récente, ils appellent à un 'état d'urgence contre les écrans' et suggèrent des actions concrètes pour prévenir les risques associés à leur usage intensif.

Les deux experts soulignent l'impact négatif des écrans sur les troubles du comportement, l'anxiété et la dépression chez les adolescents. Ils observent que les jeunes passent en moyenne de 3h30 à 5 heures par jour devant un écran. Pour lutter contre cette dépendance, ils proposent un 'entretien d'évaluation' à l'entrée en sixième et en seconde, afin de diagnostiquer l'addiction aux écrans.

Attal et Rufo vont plus loin en recommandant un 'couvre-feu numérique' pour les jeunes de moins de 15 ans, interdisant l'accès aux réseaux sociaux de 22 heures à 8 heures du matin. Ils préconisent également de limiter à une heure l'accès quotidien aux réseaux sociaux pour les mineurs, et suggèrent que les plateformes passent en noir et blanc après 30 minutes d'utilisation pour en diminuer l'attractivité.

Une autre idée est de créer un 'addict-score' public, à l'image du Nutri-score, pour évaluer le potentiel addictif des applications. Enfin, ils proposent que 2% des revenus des plateformes en France soient alloués à un fonds dédié à la recherche et au traitement des problèmes de santé mentale liés à l'usage des écrans.

Ces propositions interviennent un an après un rapport sur les enfants et les écrans commandé par Emmanuel Macron, et alors qu'une commission d'enquête sur l'impact psychologique de TikTok sur les mineurs est en cours à l'Assemblée nationale. Les auteurs de la tribune espèrent que ces mesures radicales pourront 'sauver' la jeunesse des effets délétères des écrans.